Cercle des Luxembourgeois à Paris
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Les cours de luxembourgeois ne connaissent pas la crise

L’apprentissage de la langue officielle continue d’attirer les foules, pandémie ou non. Cette demande en hausse constante, conjuguée aux restrictions sanitaires liées au covid-19, pousse l’institut national des langues à se réinventer.

Pandémie ou pas, l’apprentissage des langues reste une priorité au Luxembourg. Preuve en est, les quelque 17.000 inscrits pour l’année 2019/2020 à  l’institut national des langues, soit 30% de plus que le niveau enregistré en 2016. Un engouement qui habituellement engendre des classes surchargées, mais qui par temps de distanciation sociale se transforme en vrai goulot d’étranglement. Et donc les grandes difficultés d’assister aux cours.  

Quelques statistiques
sur les cours de Luxembourgeois

Face à cette situation, l’INL a trouvé une solution baptisée blended learning. En gestation avant la pandémie, le projet n’est devenu réalité que depuis le mois de janvier 2021, et combine cours en présentiel et leçon à distance. Le tout permettant à chaque apprenant «d’évoluer à son rythme, dans le train ou en faisant la vaisselle», estime Maisy Gorza, directrice de l’organisme placé sous la tutelle du ministère de l’Education nationale. 

A ce jour, 67 classes utilisent cette formule, vouée à juguler les demandes. Sans surprise, le luxembourgeois reste la langue «la plus demandée», devant le français et l’anglais. Une demande «naturelle» au vu du fonctionnement de la société luxembourgeoise, souligne Maisy Gorza. En effet, si le français reste très prisé dans le monde professionnel, la langue de Molière ne séduit plus autant que le luxembourgeois. 

Et pour cause : sa maîtrise reste l’une des conditions sine qua non pour obtenir la nationalité luxembourgeoise, conformément à la loi de 2017 qui renforce la place de la langue comme élément d’intégration. Car si la langue de Molière domine dans le monde du travail, celle de Michel Rodange domine dans la sphère privée. Rien d’étonnant donc à ce 36% des nouveaux inscrits de l’INL se retrouvent dans les cours pour débutants.

«Beaucoup de nos élèves veulent aussi comprendre leurs enfants quand ils s’adressent à eux ou qu’ils discutent avec leurs petits camarades», précise Maisy Gorza, elle-même professeur de français. La directrice de l’INL estime également que le nombre d’inscrits pourrait continuer de s’envoler dans les prochaines années, puisque la pratique du luxembourgeois «commence à être exigée dans des métiers sociaux, au contact des personnes âgées par exemple». Référence au fait que 60% des personnels soignants au Luxembourg résident de l’autre côté des frontières.

Marie Dedeban – Luxembourger Wort

https://www.wort.lu/fr/luxembourg/les-cours-de-luxembourgeois-ne-connaissent-pas-la-crise-6059f0a2de135b9236420823

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